Cette exposition aurait pu s’appeler en reprenant le titre au philosophe Jean Louis Chrétien « le lien liquide » faisant de l’eau comme un pont entre « désir d’eau » et « désir de Dieu », à partir de sa lecture de Claudel. J’ai préféré reprendre le titre suggéré par le père Jean Courtés en charge de cette communauté, qui a bien voulu accueillir cette exposition « de la source de l’eau vive à la nativité » pour se caler avec l’avant. Un sacré défi, dans la séquence de la nativité l’eau est absent.
En fait, cette exposition s’est construite à partir en premier lieu d’une longue série sur l’eau avec des petits formats, lieux d’une ivresse de l’eau que j’ai tenté de transmettre. L’art comme lieu d’ « accomplissement existentiel d’approbation, de bénédiction et de la vie, comme dirait Nietzsche. En second lieu, d’un travail de théologiens des arts, 3 années à chercher ce que l’ont peut dire des regards des artistes contemporains et des théologiens sur le motif des eaux et à partir cette réflexion et de ligne proposé par le père Courtes, j’ai produit cette série de 8 tableaux, ces 4 diptyques réalisés pour cette exposition.J’ai mis en parallèle deux grandes œuvres qui ont construit mon parcours artistique mais jamais mis l’une à côté de l’autre : chemin de vie, chemin de foi suite à une commande du CCFD et le radeau de la miséricorde pour le dernier jubilé. Mon rôle d’artiste » est d’aider à sortir, l’enfermement du regard par un travail de « re symbolisation » (Didi Huberman), à partir de « l’expression sensible » par le sens pour toucher les sens. Est- ce que j’ai réussie ?
